Ce que le bruit coûte à la France

L’exposition au bruit a des conséquences, cette information n’a rien de nouveau. Disant cela on pense en premier lieu aux conséquences sur la santé :

  • Les bruits forts peuvent nuire à l’audition,
  • Une gêne acoustique récurrente la nuit nuit au sommeil,
  • Une gêne acoustique régulière peut être source de stress,
  • Le manque de sommeil et le stress dus au bruit peuvent engendrer d’autres problèmes de santé (problèmes cardiaques, psychiatriques, etc)

Mais le bruit a aussi un coût social important :

  • C’est la première cause de plainte dans le bâtiment,
  • C’est la première cause de conflit de voisinage,
  • Il dégrade considérablement les environnements de travail (notamment les opens-spaces, salles de classe et ateliers) :
    • un environnement de travail bruyant nuit gravement à la concentration, à la productivité, à l’apprentissage et à la motivation,
    • son impact sur le stress et la fatigue en fait une cause importante d’absentéisme,
    • c’est un des grands critères de pénibilité du travail,

La liste est très loin d’être exhaustive, et tout cela a un coût financier !

En 2016, une étude avait été diligentée par le CNB (Conseil National du Bruit) et l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie, ou Agence de la transition écologique) dans laquelle on estimait le coût du bruit à la France à environ 50 milliards d’Euros par an, comparable au budget annuel de l’éducation nationale. Il s’agit d’une estimation regroupant l’ensemble des coûts (sécurité sociale, justice, productivité…). Sur cette somme, on estimait alors à environ 11,5 milliards dus à l’impact du bruit de la circulation routière (principalement à cause des troubles du sommeil qu’elle engendre).

Cette étude a été poursuivie en 2021, et le résultat est saisissant : le coût social du bruit a été réévalué à 147 milliards d’Euros ! Trois fois plus que lors de la première évaluation de 2016. Cette augmentation impressionnante n’est a priori pas la conséquence d’une évolution spectaculaire de la société, mais plus vraisemblablement celle de l’élargissement du périmètre d’étude.

Sur ce total, 97,8 milliards sont dus au bruit des transports, devant le bruit de voisinage (26,3 Md€/an) et le bruit au travail (21 Md€/an).
La région la plus exposée est sans surprise l’île de France, où le bruit coûte la bagatelle de 42,6 milliards d’Euros/an.

Le rapport de l’ADEME est bien entendu accessible au public et peut être consulté via le lien suivant :

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