Petite anecdote au passage des petits épisodes caniculaires de cet été : savez-vous qu’ils tendent à rendre le son plus rapide ?

On admet en général que le son se propage dans l’air à environ 340m par seconde (1224 km/h). Ce n’est en fait vrai qu’à des températures relativement douces (autour de 15°C).

En réalité, la vitesse du son dépend beaucoup de la température. Il est ainsi en moyenne plus lent en hiver (environ 330 m/s à 0°C, soit près de 1190km/h) et plus rapide en été (environ 350m/s à 30°C, soit 1260km/h).

La vitesse du son dépend basiquement la masse volumique du milieu et sa compressibilité.

Or, on le sait : la chaleur tend à dilater l’air. Cela diminue ainsi sa masse volumique. Le son est quant à lui avant tout un phénomène mécanique : basiquement, il s’agit de faire vibrer une particule d’air (donc lui imprimer un mouvement périodique autour d’une position d’équilibre), qui va elle-même transmettre sa vibration à la voisine, et ainsi de suite. Il n’est pas difficile de concevoir qu’il est plus facile de mettre en mouvement un corps léger qu’un corps lourd. Pour un même volume, on aura donc une particule plus légère à mettre en oscillation, qui va elle-même transmettre plus aisément son mouvement à sa voisine également moins lourde, etc… Cela va donc favoriser la propagation du son.

… De ce fait, les nuisances sont-elles plus gênantes en été ?

Non… En tout cas pas à cause de cette variation de vitesse. Elle est certes bien réelle, mais pas suffisamment importante pour faire une réelle différence à notre oreille. C’est juste intéressant à savoir et à replacer dans une conversation.

Pour autant, il ne faut pas oublier un autre effet de la chaleur : elle a tendance à faire s’ouvrir les fenêtres ! Bref, quand on fait du bruit dehors en été, que le son soit rapide ou non, on sera de toute façon plus susceptible d’être entendus par le voisinage.